A la naissance, chaque individu possède un capital de follicules pileux, déterminé génétiquement, qui ne fait que décroitre avec le temps.
La chute de cheveux n'est pas une maladie, mais elle inquiète beaucoup car le cheveu a été et est toujours un attribut de beauté, de séduction et de jeunesse.
La calvitie est l'aboutissement de l'épuisement, par l'action hormonale, du renouvellement du cheveu étant génétiquement limité. Seule la couronne est épargnée.
L'alopécie est une chute de cheveux temporaire, qui peut-être partielle ou totale. Il ne faut pas la confondre avec la calvitie qui est définitive.
Le cortex, véritable corps de la fibre capillaire, est composé de mélanocytes et de kératine. Les mélanocytes produisent le pigment qui donne au cheveu sa couleur. La kératine, protéine fibreuse riche en soufre, donne au cheveu sa résistance et son aspect soyeux.
La cuticule est la partie externe du cheveu. Son rôle est de protéger le cortex. Il s'agit d'un empilement d'écailles, à la manière d'une toiture en ardoise.
La papille dermique apporte des éléments nutritifs : des vitamines, des acides aminés, du sang et de l'oxygène. Ces éléments sont nécessaires à la formation de la kératine et à la croissance du cheveu.
Le follicule pileux, implantée dans le derme, est l'enveloppe dans laquelle se loge la racine du cheveu. C'est à ce niveau que nos cheveux poussent, tombent puis repoussent.
Le follicule pileux est entouré de deux types de glandes : une sudoripare qui produit la sueur, et l'autre sébacée produisant du sébum.
En cas de cheveux gras, ce sébum est produit en trop grande quantité (séborrhée), il engorge les follicules pileux et asphyxie la racine. A contrario, en cas de cheveux secs, ces glandes ne produisent pas assez de sébum. Etant donné que la peau du cuir chevelu se renouvelle régulièrement, des cellules mortes s'empilent à la surface et des pellicules apparaissent périodiquement.
Le cheveu est un élément vivant, qui, comme tous les organismes vivants, naît, vit et meurt. Le cycle de vie d'un cheveu ou cycle pilaire, programmé à la naissance, se produit 20 à 25 fois de suite dans la vie d'un homme. Chaque cycle dure environ 7 ans, ainsi, le cheveu pourrait se renouveler jusqu'à l'âge de 140 ans (20 multiplié par 7).
Chaque cycle se déroule en 3 phases successives, de durée inégale :
- Phase anagène : phase de croissance du cheveu. Elle dure 2 à 4 ans chez l'homme, 4 à 6 ans chez la femme et concerne 85% des cheveux.
- Phase catagène : phase de repos et de régression du cheveu. Elle dure 2 à 4 semaines et concerne 1% des cheveux.
- Phase télogène : phase de mort du cheveu et d'expulsion par le nouveau cheveu en dessous. Elle dure 2 à 4 mois et concerne 14% des cheveux.
Le cycle de chaque follicule pileux fonctionne indépendamment de son voisin... Heureusement, sinon nos cheveux tomberaient tous en même temps avant de repousser!
Lorsque le cheveu meurt, seuls le corps et la racine se détachent. La papille où logent les cellules souches, reste en place pour donner naissance à un nouveau cheveu.
C'est toujours étonnant d'apprendre, que la partie de la chevelure que nous voyons, est biologiquement morte. Néanmoins, toute morte qu'elle est, la fibre capillaire possède une structure absolument remarquable.
Il arrive fréquemment que ce beau système se grippe ! C'est la chute de cheveux.
Tant que la papille dermique du follicule pileux est en bonne santé, elle stimule la multiplication des cellules de la matrice et le cheveu est solidement ancré, épais et résistant. Toutefois cette papille dermique peut se fragiliser sous l'influence de 4 facteurs :
- Suractivité enzymatique : C'est la première cause de chute des cheveux. Ce phénomène est spécifiquement masculin. En effet, en fonction de son héritage génétique, chaque homme est plus ou moins prédisposé à une chute de cheveux. C'est la suractivité de la 5-alpha-réductase qui est responsable de ce phénomène. Cette enzyme transforme la testostérone en dihydrotestostérone qui fragilise les cellules de la papille dermique.
- Inflammation locale du follicule pileux : provoquée par la libération de médiateurs de l'inflammation lors de diverses agressions cosmétiques ou médicamenteuses ou autres.
- Rigidité du bulbe par production excessive de fibrinogène. Cette fibrose comprime la racine du cheveu qui finit par se déraciner et tomber.
- Mauvaise circulation sanguine entrainant une dénutrition et une atrophie de la papille dermique et produisant un cheveu de plus en plus faible et fragile qui finit par tomber.
C'est une chute de cheveux abondante et inhabituelle qui apparaît 2 à 3 mois après :
- Un accouchement
- Un stress intense ou un choc émotionnel
- Une perte rapide du poids
- Une maladie aiguë ou une forte fièvre
- Une intervention chirurgicale ou une anesthésie générale de longue durée
- Un traitement cosmétique agressif (défrisage)
- Certains médicaments: la chimiothérapie, l'arrêt de la pilule contraceptive, les stéroïdes, les hypocholestérolémiants, les antithyroïdiens, les anti-acnéiques, les antidépresseurs, les anticonvulsivants, certains anticoagulants, certains antihypertenseurs...
L'alopécie diffuse aigue (ou effluvium télogène), est une chute de cheveux abondante et inhabituelle. Elle est le plus souvent réversible en quelques mois. Au-delà de 4 à 6 mois, elle peut-être pathologique, il faut alors consulter et traiter.
La chute de cheveux saisonnière survient aux intersaisons (au printemps ou en automne). Elle est ponctuelle, donc pas d'inquiétude!
C'est une chute de cheveux qui évolue depuis plus de 6 mois. Un diagnostic clinique et para clinique précis s'imposent.
Alopécie diffuse | Alopécie localisée | Alopécie de traction |
---|---|---|
Anémie ou carence en fer | Lésion définitive du cuir chevelu (radiothérapie, brûlure, trichotillomanie...). | Nattes, tresses, queues de cheval |
Hypothyroïdie ou hyperthyroïdie | Maladie de la peau (lichen plan, lupus érythémateux, tumeur...). | Défrisage |
Diabète | Infection du cuir chevelu (la teigne). | Soins cosmétiques agressifs |
Problèmes nutritionnels | Pelade liée souvent à des facteurs psychologiques. La repousse spontanée est possible, mais incertaine. |
C'est la cause la plus fréquente de l'alopécie chez l'homme. Elle concerne 1 homme/4 avant l'âge de 25 ans et 2 hommes/ 3 après 45 ans. Les femmes sont surtout concernées après la ménopause (1 femme/ 5).
Son nom scientifique évoque les 2 facteurs étiologiques primordiaux : les androgènes (= hormones mâles) et la génétique (= hérédité, surtout du côté maternel). Les androgènes sont fabriqués seulement à partir de la puberté, donc ce type d'alopécie ne touche jamais les enfants mais peut commencer très tôt, vers 17 ou 18 ans.
Dans l'AAG, les cycles pilaires, pouvant durer normalement jusqu'à 7 ans, se raccourcissent à 2 ans. Les phases anagènes deviennent plus courtes et produisent des cheveux de plus en plus fins, jusqu'à devenir un duvet de moins en moins visible. Les androgènes (en particulier la testostérone), tendent à atrophier la papille dermique.
La personne perd plusieurs centaines de cheveux par jour. Il s'en suit un épuisement du capital cheveu sur les zones programmées génétiquement. Une alopécie totale et définitive à l'âge de 40ans s'installe (20 cycles pilaires multiplié par 2ans). Cette perte de cheveux va souvent de paire avec une hyper séborrhée et des pellicules étant souvent associées.
L'AAG est considérée comme un « caprice génétique », dont l'évolution est difficile à prévoir. Elle peut évoluer jusqu'à parfois ne laisser persister qu'une couronne de cheveux au niveau de la nuque, qui ne tombera jamais. Cette couronne est souvent dense et, est appelée « la couronne hippocratique » car Hippocrate, premier des grands médecins de ce monde, présentait ce type d'alopécie.
L'AAG n'est pas une maladie : les taux d'hormones sont normaux. C'est une prédisposition génétique particulière de certains follicules pileux mais pas tous ; elle atteint surtout les zones frontales et pariétales mais aussi, temporales et la zone du vertex car les follicules pileux y possèdent des récepteurs à testostérone. Elle n'atteint jamais les cheveux des zones occipitales et latérales c.à.d. au-dessus des oreilles et sur la nuque.
Bien que l'on puisse désormais en retarder l'échéance, la médecine n'a pas encore identifié précisément le gène responsable. Il est cependant bon de noter que ce gène peut sauter quelques générations.
Chez les personnes génétiquement prédisposées à la perte de cheveux, il a été découvert récemment qu'un excès du mauvais cholestérol (LDL) peut représenter un facteur aggravant la chute de cheveux.
Vos cheveux tombent, c'est normal ! Mais, vos cheveux tombent et ne se renouvellent plus : c'est le début de la calvitie!
Dr Souhir Bouzguenda
Vous devez vous inquiéter si l'une des situations suivantes s'applique à vous :
- Vous avez constaté une augmentation de la perte de cheveux.
- Vous avez des membres proches de votre famille qui ont une perte de cheveux (frère, père, grand-père, oncle…).
- La perte de cheveux altère l'image que vous avez de vous-même ou affecte votre qualité de vie.
Il faut savoir qu'il n'est pas rare de perdre une centaine de cheveux par jour au printemps et en automne ! Cependant, si vous retrouvez beaucoup de cheveux lors des shampooings, du coiffage, sur votre oreiller et sur vos vêtements, ceci est le début d'une alopécie et il est alors préférable de consulter.
La calvitie a, chez certains sujets, un retentissement psychologique important, qui mérite d'être pris en considération. En effet, notre « quota » cheveux, c'est toute notre richesse!
Un défaut de l'âme ne peut se corriger sur un visage, mais un défaut du visage, si on le corrige, peut corriger une âme.
Jean Coctea
Il est important de bien comprendre à quel stade de calvitie vous correspondez afin de pré estimer, le nombre d’unités folliculaires (U.F) ou micro greffons capillaires qui vous seront nécessaires, pour obtenir un résultat satisfaisant. Chez l’homme, la classification de Hamilton, modifiée par Norwood classe les différents stades de la calvitie.
- Léger recul de la ligne frontale. Apparition des golfes.
- Assez fréquent à partir de l’âge de 20 ans.
- Traitement médical antichute possible et recommandé.
- Pas de traitement chirurgical.
- Recul latéral de la ligne frontale avec creusement des golfes temporaux.
- Traitement envisagé : 400 à 500 U.F
Stade 2a
- Recul uniforme de la ligne frontale avec disparition progressive de la pointe frontale.
- Traitement envisagé : 500 à 800 U.F
- Creusement plus important des golfes temporaux/ frontaux avec création d'un toupet postérieur.
- Assez fréquent à partir de 30 ans
- Traitement envisagé : 1200 à 1500 U.F
- Tonsure à l'arrière de la tete avec recul de la ligne frontale moins important que dans le cas 3A
- Assez fréquent à tout âge
- Traitement envisagé : 2000 à 2500 U.F.
- Recul central et uniforme de la ligne frontale au-delà de 2cm avec disparition du toupet postérieur
- Traitement envisagé : 2300 à 2900 U.F
- Recul plus important de la ligne frontale avec éclaircissement de la zone du tourbillon et une tonsure plus accentuée
- Traitement envisagé : 2800 à 3700 U.F
- Recul plus important que 3A de la ligne frontale, s’étendant au-delà d’une ligne théorique transversale, allant d’une oreille à l’autre
- Traitement envisagé : 2200 à 3300 U.F
- Progression de la calvitie avec 2 zones alopéciques séparées : une antérieure et l’autre postérieure
- Traitement envisagé : 3900 à 5100 U.F
- Les 2 zones alopéciques se sont rejointes
- Traitement envisagé : 4400 à 5500 U.F
- Creusement postérieur de la zone du tourbillon.
- Traitement envisagé : 5100 à 6700 U.F
- Alopécie très avancée dite « hippocratique ». Il ne reste qu’une couronne basse sur les tempes et la nuque. Très rare avant 40 ans.
- Traitement envisagé : dépend de la hauteur de la couronne, de la souplesse du cuir chevelu et de la densité capillaire.
Si ces 3 critères sont bons, on peut traiter uniquement la région antérieure en 2 séances classiques par 6 000 à 7 900 U.F
La chevelure pour la femme est comme le parfum pour la fleur.
Proverbe tahitien
La femme ne devient jamais complètement chauve! Elle constate une raréfaction globale de ses cheveux.
L’alopécie androgénétique féminine présente des aspects particuliers, différents de ceux de l’homme. Typiquement, un élargissement progressif de la raie médiane se produit, mais en gardant généralement un liseré de cheveux de 1 à 3 cm sur la bordure frontale. Ce liseré est de densité presque normale. Par contre, dans l’alopécie androgénétique masculine, la ligne frontale va progressivement reculer.
Il est important de bien comprendre à quel stade vous correspondez afin de pré estimer, le nombre d’unités folliculaires (U.F) qui vous seront nécessaires, pour obtenir un résultat satisfaisant.
- Eclaircissement léger de la chevelure et élargissement modéré de la raie, respectant la ligne frontale antérieure sur 2 à 3 cm.
- Traitement envisagé : 1 000 U.F en 1 séance
- Eclaircissement plus accentué de la chevelure et élargissement franc de la raie à 1 cm de la ligne frontale antérieure.
- Traitement envisagé : 1 500 à 2 000 U.F en 2 séances
- Eclaircissement important et étendu sur l’ensemble de la chevelure et alopécie quasi-totale du vertex.
- Assez fréquente chez la femme ménopausée.
- Traitement envisagé : 3 000 à 4 000 U.F en 2 à 3 séances, si la qualité de la couronne le permet.
A la ménopause, le profil hormonal se masculinise : on perd des œstrogènes alors que les androgènes se maintiennent. La modification hormonale à la ménopause entraîne un raccourcissement du cycle pilaire suivi d’une perte de cheveux. Il faut savoir qu’une chute de cheveux évoluant pendant plus qu’un an, expose le cheveu au risque de ne plus pouvoir repousser. Cela sera un capital que l’on perd et que l’on ne retrouvera plus !
Dr Souhir Bouzguenda
Toutes les femmes ménopausées ne sont pas concernées. La chute de cheveux dépend du capital génétique et de la sensibilité des récepteurs aux androgènes.
La chute de cheveux se localise sur le haut de la tête, la repousse capillaire est plus lente et le cheveu devient plus fin.
Il faut traiter dès les premiers signes de chute de cheveux anormale, vers 45 - 50 ans.
- Pour optimiser les résultats, l’idéal serait d’associer un traitement hormonal substitutif, des traitements médicaux antichute de cheveux et des soins capillaires spécifiques anti-âges.
- Le traitement hormonal substitutif (THS), vous sera prescrit par votre gynécologue, en l’absence de contre-indications.
- Des compléments alimentaires riches en acides aminés soufrés (cystéine et méthionine), combinés à des vitamines (A, E, B5, B6, B8…), vous seront recommandés en cure de 3 mois.
- Un traitement local vasodilatateur tel que le Minoxidil, vous sera prescrit en association avec d’autres traitements.
- Une greffe de cheveux peut-être envisagée, en cas de chute de cheveux importante et définitive.
J'ai souffert d'une chute de cheveux depuis quelques années et ce qui m'a traumatisé le plus c'est le fait de commencer à avoir un cuir chevelu bien dégarni: J'ai pleuré pendant des mois à l'idée de devenir chauve. Lorsqu'on perd nos cheveux, on perd une grande partie de notre féminité et on perd ainsi notre confiance en soi. Docteur Bouzguenda m'a donné de l'espoir en me présentant les 2 traitements médico-esthétiques (PRP + Mésothérapie) pour lutter contre la chute et stimuler la croissance des cheveux. J'ai commencé à voir les résultats depuis les 3 premiers mois de traitement et aujourd'hui après presque 2 ans de traitement, je peux dire que le résultat est remarquable et satisfaisant ; La chute a été freinée et mes cheveux sont devenus plus brillants et soyeux. La différence avec Dr. Bouzguenda c'est qu'elle est méticuleuse dans son travail , elle ne cherche pas uniquement à traiter la chute mais elle cherche aussi à savoir les causes de la chute. Dr.Bouzguenda est une personne très Humaine; Elle est toujours là pour répondre aux questions et pour donner des conseils. Elle assure même une prise en charge psychologique des patients tout en les réconfortant et en essayant de réduire autant que possible les complexes causés par la chute. Merci Docteur !
Azza